J'avais l'expérience des oeufs...
d'abord, ma réponse à fédérica :
"Au denin brut je réponds la douceur comme pour continuer cet improbable sourire."
Fédérica travaille l'argile. Je savais qu'une réponse "dans la matière" lui parlerait.
s'en sont suivis tant d'autres :
celle pour Monica, qui travaille au service Culturel.
Du doré comme un clin d'oeil à la POMODORO
et un rappel à l'éclat délicatement déposé au creux du sourire et sur son pourtour... 
Et quoi de mieux que de communiquer par la matière alors que les mots me manquent ?
Puis, ma réponse à Isabella :
Son sourire familial m'a spontanément inspiré le choix de 4 tissus pour témoigner/ matérialiser la rencontre entre nous 4.( Sa mère + sa grand mère+ elle et moi)
Puis, ma réponse à Gemma :
au Labyrinthe de Gemma, la rigueur de la dentelle 
Remplacer les mots par les gestes.
Et c'est venu petit à petit ...
Coudre pour répondre.
Remplacer les mots par les gestes.
Les faits plus que les mots.
et le sourire-paysage :
Ce sourires comme des bocages qui répondait si harmonieusement à ce que mon escapade à Asnelles ( Normandie) m'offrait à voir ....
On s'est rencontré en vrai, dans le soleil, devant la piscine et puisque les mots n'ont pas été si utiles pour communiquer, je me suis dit, que j'allais continuer l'échange, en y plongeant pleinement, dans la matière sans les mots.
Alors, j'ai pris des chutes de tissu- j'ai toujours aimé ça, les chutes de tissus- "les les p'tits bouts qu'on croit qui servent à rien...)" J'me répète, on dirait !
Les bouts des sourires français, les bouts des oeufs ... Des chutes de tissus qui ont déjà voyagé.. ceux que je conserve religieusement depuis tant de temps ...
Des morceaux suffisamment petits pour ne "servir à rien" mais suffisamment jolis pour que je les garde ... Et puis ceux qui ont du sens ... ceux qui me rappellent...des souvenirs
Je savais, moi, qu'ils ne serviraient pas à rien !
J'ai patchworkē.
J'ai associé
J'ai répondu en couleur aux sourires de chacun !
Je saiiiiiiiis ! dans mon projet (initialement écrit!) le verso n'a que très peu d'importance ...
Mais je ne peux me résoudre à ignorer mon intuition/ mes envies.
"Je vais là où ça ne sert à rien," on pourrait dire. (C'est le drame de ma vie)
"Les verso ne seront jamais visibles."
Mais moi, je les vois et puis j'ai du mal à lutter : les détails comptent beaucoup pour moi.
J'écris ici, cette brève, mais j'ai surtout écrit ā Labirinto, ā chacun des italiens. J ai essayé.
Et je rendais à chacun une réponse à son sourire, à ma façon à moi.
Pesaro m'a tant touchée. Je ne peux pas imaginer ne plus y retourner. Savoir que j'y ai des attaches me rassure.
Je suis consciente de la chance que j'ai : pouvoir correspondre avec chacun. J'en profite.
Et le jeu est si bon ā vivre !
Et le jeu est si bon ā vivre !
Je dois dire que c'est idéal : ce projet a sélectionné pour moi des personnes de qualité : de la générosité, de la sensibilité, une ouverture ... à moi, à mon jeu.
Alors soigner les verso et envoyer une image à chacun n'a pas été si inutile ... Et surtout a été si doux.
